Olivier Christinat
Free, 2001
Evénements
Projektbeschrieb
Pour Christinat, les images expriment nos appartenances, nos limites et aussi notre évolution. Plus l’image est dépouillée, plus elle semble portée par des événements, plus elle semble une empreinte directe de la réalité.
Les personnages (de la série) semblent étrangement sereins, ce ne sont que des personnages anonymes qui jouent l’histoire. Leur existence engouffrée dans ces épisodes d’attente, d’espoir ou de deuil, ils ne connaissent aucune déchéance, ils «sont» l’événement au moment où il se joue! Notre méfiance envers la classe dirigeante se dissipe quelque peu, ils ne manipulent pas nos besoins, ils ne fabriquent pas une image, ils semblent absorbés dans un événement qui n’est toujours pas élucidé.
Les mises en scènes de Christinat démontrent que les événements ainsi datés sont eux-mêmes des mises en scène, de pseudo-événements. L’événement trouve ici sa plus grande légèreté, il a pour seule réalité d’être fiction de la politique, fiction des affaires. La transparence de la façade annonce une nouvelle représentation du pouvoir. (Michaël La Chance, professeur d’histoire et de la théorie de l’art à l’Université du Québec, Chicoutimi, dans le magazine ‹Spirale› 180/2001, Montréal, Québec)