Florian Luthi

Le projet « Les Sabots de Vénus » propose une nouvelle pièce de théâtre à travers l’architecture fasciste, incluant une libre interprétation des faits divers de différents protagonistes de cette période de l’histoire.

Réutilisant certains codes ou symboliques d’un pouvoir dictatorial, assimilés à une architecture minimalisée, presque sculpturale, ces images interceptent l’inconscient collectif et sa mémoire vacillante. Ces différents éléments permettent de créer une nouvelle scène, un nouveau décor où les échos de discours grésillants résonnent encore un peu, mais cette fois-ci, transformés en un long monologue, lourd, pesant et lent, presque figé dans le temps.

Inspiré de sources et d’images d’archives, les personnages se retrouvent face à la caméra et tentent d’évoluer entre un statut de portraitisé, et celui d’acteurs dirigés. Le studio devient l’outil qui délimite l’espace scénique, ainsi que photographique.

Magda Fontanges:

Magda Fontanges (de son vrai nom; Madeleine Coraboeuf) ressemble à une Mata Hari à la française. Devenue espionne à son compte (nom de code Héléna 8006) après quelques périples improbables (notamment, maîtresse de B. Mussolini et du chef de la Gestapo française), elle travaillera autant avec les forces nazies, fascistes et alliées à la fois, incarnant à elle toute seule, le triangle amoureux de tout récit classique, voire même mytholgique.