Yannic Bartolozzi

Il s'agit de la première partie d'un travail personnel sur la recherche scientifique autour des aurores boréales. Réalisée en février 2015, cette première expédition à été soutenue par la commande d'un portfolio et d'une vidéo pour le magazine SEPT. Je me suis alors rendu au nord de la Norvège, sur l'île d'Andoya; là où se trouve le Centre Spatial d'Andoya. Une fois sur place, j'ai rejoint une équipe internationale de scientifiques pour suivre le lancement de la roquette ICI-4, dont le but était d'atteindre le coeur d'une aurore boréale afin de mieux comprendre, entre autres, comment ces activités magnétiques perturbent les communications GPS entre les satellites et la terre.

Au-delà de leur aspect technique et scientifique, les aurores boréales nous dépassent totalement et maintiennent l’homme à bonne distance de leurs secrets, le contraignant ainsi à l’humilité de la contemplation. L’ outil photographique me permet de reconstruire un univers fondé sur des faits et des expériences, mais où les circonstances semblent pousser la science vers la fiction, voire vers la science-fiction. Ici le parti-pris montre le scientifique comme un explorateur, plongé dans un environnement inhospitalier, où la petitesse de l’humain se confronte à un inconnu aux dimensions infinies. Malgré son ambition, sa ténacité et sa technologie, le travail de l’explorateur paraît n’être au final qu’une quête de l’impossible compréhension du monde.