Yannic Bartolozzi
Fine Art, 2015
Roquette ICI-4
Projektbeschrieb
ICI-4: Une roquette scientifique envoyée dans les aurores boréales!
Ayant découvert, par hasard, l’existence d’un tel projet, je me suis alors mis en tête de réaliser un travail photographique sur la recherche scientifique autour des aurores polaires.
Tout commence en février 2015, au Nord de la Norvège, au Centre Spatial d’Andoya. Nous attendons depuis plusieurs jours que l’heure H vienne pour le lancement de la fusée ICI-4.
Sa mission: être envoyée au cœur d’une aurore boréale, afin d’analyser et comprendre comment ces phénomènes lumineux perturbent les informations GPS transmises par satellites vers la Terre.
Après une dizaine de jours d’attente, le vent se calme, le ciel se dégage et le phénomène lumineux est là, juste au dessus. Les conditions météorologiques et scientifiques sont enfin réunies pour le lancement.
Le tir est parfait! l’ expérience une réussite!
En novembre 2015, un second voyage me conduit au Spitzberg pour visiter d’autres sites spécialisés dans l’ exploration du phénomène arctique. Par exemple, les gigantesques paraboles EISCAT qui ont également collaborés lors du projet ICI-4, l’observatoire Kjell-Henriksen, ou encore le nouveau système de radar SuperDARN mis au point pour étudier les orages magnétiques.
Bien au-delà des explications scientifiques sur ces apparitions lumineuses, les aurores boréales fascinent l‘ homme depuis toujours. Elles le maintiennent à bonne distance de leurs secrets, le contraignant ainsi à l’humilité de la contemplation.
Dans ce travail, la photographie me permet de reconstruire un univers fondé sur des faits et des expériences, mais où les circonstances semblent pousser la science vers la fiction, voire vers la science-fiction. Ici le parti-pris montre le scientifique comme un explorateur, plongé dans un environnement inhospitalier, où la petitesse de l’humain se confronte à un inconnu aux dimensions infinies. Malgré son ambition, sa ténacité et sa technologie, le travail de l’explorateur paraît n’être au final qu’une sorte de quête impossible de la compréhension du monde.